Dans le bureau du grand manitou {Cassie}

Stephane était assis derrière son bureau de ministre, sur son fauteuil de président, dans une pièce carrément digne de la maison blanche. Pourtant, son emploi, lui, n’avait rien de gouvernemental.
A la tête de l’agence terroriste que représentaient les Parasites, il planchait en ce moment même sur un projet d’attaque d’un building hyper protégé abritant une chaine de télévision locale. Mégalomane par excellence, Stephane rêvait de pouvoir passer à la télévision pour la première fois de sa vie, même si l’enregistrement qu’il avait préparé n’était destiné qu’à être diffusé dans la région. Il se doutait bien que d’autres médias se chargeraient de relayer l’info.
Son but était clair : foutre les jetons à un maximum de personne. Rien n’était plus délectable que la panique chez les humains, ces misérables insectes complètement impuissants face à leurs destins, courant comme des fourmis affolées qui savent qu’elles ne tarderont pas à être inévitablement écrasées par quelqu’un de plus puissant.
Après plusieurs heures à plancher sur ce projet, Stephane sentit son attention décliner petit à petit. Cette attitude était typique chez lui ces derniers temps : il se laissait constamment de ces activités dès lors qu’il se trouvait derrière un bureau, aussi luxueux soit-il, et qu’il devait s’occuper de paperasse. Il s’était toujours considéré comme un homme d’action, pas comme un penseur ou un bureaucrate, même s’il en avait la capacité. Mais dans sa quête du pouvoir absolu, il lui avait bien fallu accepter ce rôle, et les inconvénients qui allaient avec.
Il laissa sa tête basculer en arrière et plaça ses mains derrière sa nuque, tentant de détendre un peu ses nerfs endoloris. Les yeux fermés, il se demanda un instant depuis combien de temps il n’avait pas eu une vraie nuit de sommeil, puis balaya rapidement cette question : mieux valait ne pas compter, pour ne pas être tenté de rattraper son retard maintenant.
C’est alors qu’il entendit toquer à sa porte, et qu’il se contenta de grogner pour toute réponse, ne prenant même pas la peine de se redresser ou d’ouvrir les yeux pour accueillir la personne qui était en train de pénétrer son bureau.

Maintenant que la plus grosse partie de sa journée était passée la belle Cassie n'avait plus qu'à retourner au QG pour y régler quelques détails. La tâche était peu importante certes mais assez perfectionniste dans l'âme miss Hopkins se devait de remplir sa fonction aussi pleinement que possible.
Son BlackBerry dans la main la jeune femme se rendit compte qu'il était plutôt tard, elle n'aurait sûrement pas le temps de faire tout ce qu'elle devait faire, valait mieux ne pas traîner.
Enfourchant sa bécane fraîchement acquise la jolie blonde installa son casque rouge sur ses cheveux d'un blond vénitien et démarra. A peine quelques minutes plus tard l'arrivée au sanctuaire des Parasites était imminente.
Depuis que les mutants avaient été révélé au grand jour l'ambiance qui animait les parasites était électrique. Pas du genre très sage, Cassie appréciait particulièrement sa situation puisque depuis quelques temps les missions étaient devenues bien plus intéressantes : plus d'action, plus d'interêt, cela va de soi.
Arrivée au bâtiment, la jeune femme gara sa moto et en descendit aussi gracieusement que possible. La journée avait été assez mouvementée, au final Cassie avait lancé bon nombres de décharges électriques, ce qui l'avait naturellement amusée mais en contre partie elle se sentait plus fatiguée que d'habitude.
La clarté de cette journée laissait peu à peu la place à une nuit obscure et froide, le sanctuaire devait être quasi vide à cette heure-ci. Tant mieux, l'affluence n'était pas quelque chose que la jolie blonde appréciait particulièrement.

A l'intérieur des locaux il ne lui fallut finalement pas beaucoup de temps pour effectuer ses tâches quotidiennes, si bien que sur le chemin du départ elle fit un détour par le bureau du boss, Stéphane, également son coéquipier. La lumière était encore allumée, pourquoi ne pas faire une petite visite nocturne ? Ni une ni deux elle frappa à la porte et sans attendre de réponse (de toute façon la seule chose qui était sortit de la pièce était un grognement peu amical) elle rentra.
Stéphane était assis à son bureau et avait l'air si vif qu'on aurait pû le comparer à un animal crevé^^

<< Et bien, tu as l'air en forme toi ! S'amusa la jeune femme en posant son casque de moto de la même couleur que son top moulant.

Elle vint s'asseoir en face de lui et croisa sa jambe droite sur la gauche.

<< Dure journée ?

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